
26/01/2021
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L’histoire de la Révolution mexicaine se résume pour beaucoup à ses icônes, Pancho Villa et Emiliano Zapata, figures mythiques, mélanges de folklore et d’aventure. Pourtant, le conflit qui secoue le pays entre 1910 et 1917 fera un million de morts, et préfigure par certains aspects la Première Guerre mondiale, tant par les techniques employées que par le jeu des grandes puissances.
Une révolution populaire se déroule aux portes des États-Unis, un voisin agressif qui n’hésite pas à s’immiscer plusieurs fois dans le conflit. Inversement, soucieux de protéger leurs intérêts, les pays européens sont tentés de réagir contre les intrusions américaines. Lors de l’invasion de Veracruz par les Etats-Unis en 1914, les flottes anglaises, allemandes ou françaises se préparent à intervenir militairement contre les belligérants, s’il le faut, pour protéger leurs ressortissants et ce malgré la montée des périls en Europe.
Phénomène national, alimenté par les profondes divisions sociales et les antagonismes régionaux, la Révolution mexicaine n’ignore pas l’étranger : dans ce pays divers, vivent des dizaines de milliers d’immigrés de toutes origines (Américains, Chinois, Japonais, Français, Allemands). Beaucoup sont liés à l’Europe, et notamment à la France.
Mercenaires, diplomates, hommes d’affaires, médecins ou employés, mais aussi militants, anarchistes et véritables bandits y jouent un rôle important, souvent méconnu. Evaluer à sa juste mesure le rôle de ces étrangers dans les conflits conduit à voir la Révolution mexicaine sous un nouvel angle, résolument mondial.