14/02/2020
Il y a deux ans, nous recevions Tiphaine Lagarde et Ceylan Cirik pour parler de leur pratique de la désobéissance et de l'action directe ainsi que de la lutte animaliste, avec Geoffroy de Lagasnerie et Vincent Message.
Ce fut un moment très fort, au cours de laquelle les deux fondateurs de l'association 269 Libération Animale nous avaient fait part de la répression policière et judiciaire qu'ils subissaient. (Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=KaJ-4Q7xePw)
Aujourd'hui, l'Etat veut tuer un de leurs réfugiés, Rambo.
Aidons les à sauver Rambo.
🙏🙏🙏
❌ RAMBO, CONDAMNÉ À MORT PAR L’ÉTAT : APPEL URGENT À VOTRE SOLIDARITÉ POUR LE SAUVER !
Nous avons accueilli petit Rambo au sanctuaire le 10 janvier 2016 alors qu’il était âgé de quelques mois à peine. Vendu illégalement (sans papiers) par un éleveur à l’une de ses connaissances qui voulait l’engraisser puis le faire abattre pour sa consommation personnelle, il avait été sauvé et "exfiltré" par un proche de cette personne qui s’était pris d’affection pour lui. Caché dans l’urgence chez un particulier ne pouvant lui offrir des conditions de vie décentes, nous avons répondu à un appel lancé sur les réseaux pour lui trouver un foyer.
Évidemment à son arrivée à notre sanctuaire, Rambo était démuni des fameux papiers d’identification exigés par l’Etat puisque l’éleveur qui exploitait sa mère n’a jamais déclaré sa naissance ainsi que la loi l’y contraint pourtant.
Nous avons alors durant des mois négocié avec la DDPP (service de l’Etat chargé dans le département de la surveillance des élevages, de la traçabilité des produits et de la protection animale) de la Loire pour trouver une solution, le mettre en règle et lui sauver la vie. En effet, les sanctuaires qui accueillent des vaches sont contraints de se soumettre à cette législation. Après des mois de discussion et recherches, il a finalement été octroyé à Rambo un statut spécial, dérogatoire, lui permettant d’obtenir une identification malgré l’impossibilité de prouver ses origines et ce en considération du fait que Rambo n’était pas destiné à la « consommation alimentaire », qu'il ne représentait aucun risque sanitaire et qu'il devait finir ses jours dans un refuge. Il a donc été bouclé par l’EDE de la Loire (service d’identification des animaux d’élevage) et nous nous sommes soumis aux obligations exigées pour l'obtention de ce statut à savoir la castration de Rambo et un suivi vétérinaire régulier.
Durant 3 ans, il a ainsi pu retrouver sérénité et menait une vie paisible entouré de ses camarades dans notre sanctuaire. Nous nous sommes d’ailleurs toujours soumis aux divers contrôles de la DDPP qui venait régulièrement inspecter le site et ses habitant.e.s.
Notre refuge a déménagé à l’été 2019 pour un terrain plus grand et mieux adapté en Lorraine. Alors que nous étions en plein déménagement, nous avons reçu un courrier de la DDPP de la Loire nous signifiant que Rambo avant interdiction de quitter le département : une restriction jamais mentionnée au titre des obligations attachées à son statut (évidemment nous n'aurions pas passé des mois à chercher un terrain sur toute la France si nous cette restriction géographique avait été mentionnée lors de l'octroi de son statut...). Une décision totalement incompréhensible et surréaliste donc !
Il était impensable de le laisser seul sur un terrain dont nous n’étions plus locataires, nous n’avons donc eu d’autre choix que de finir le déménagement en cours tous ensemble avec Rambo évidemment.
À notre arrivée sur le nouveau site dans l’Est de la France, nous nous sommes acquittés de nos obligations en déclarant notre changement de lieu à la DDPP, en sollicitant un nouveau « numéro d’exploitation » et n’avons cessé de solliciter des entretiens avec la directrice de la DDPP du 54 afin de pouvoir faire perdurer le statut particulier dont jouissait Rambo dans la Loire. Nous pensions que cela ne poserait aucun souci puisqu’il ne représente aucune menace ni pour la sécurité ni pour la santé des populations. Nos mails et appels sont demeurés sans réponse.
Mais ce mercredi 12 février, accompagnée de 6 gendarmes, la DDPP est venue nous remettre une « mise en demeure » de prouver les origines de Rambo dans les 48 heures sous peine d’abattage administratif. Selon la DDPP, l'identification obtenue dans le 42 n'a plus aucune valeur en Meurthe-et-Moselle : cette différence et inégalité de traitement entre départements est inadmissible et incompréhensible !
Il nous est complètement impossible de donner les origines de Rambo puisque la personne qui lui a sauvé la vie il y a 4 ans refuse depuis toujours de donner le nom de l’éleveur par peur de représailles. Et cet éleveur n’ayant pas déclaré la naissance de Rambo à la DDPP de son département comme il aurait dû le faire, nous ne pourrons jamais obtenir les papiers demandés !
Aujourd’hui Rambo est condamné à mort dans le 54 alors même qu’il pouvait vivre dans le 42 (situation aberrante !) et évidemment l’Etat n’a diligenté aucune enquête pour retrouver l’éleveur à l’origine du problème qui lui poursuit bien tranquillement son trafic.
Rambo doit donc aujourd’hui payer de sa vie la malhonnêteté de l’éleveur qui l’a fait naître alors qu'il ne représente aucun danger ni menace !
Nous sommes désespérés face à l’injustice de ce refus de la DDPP du 54 de poursuivre le statut spécial dont Rambo profitait depuis 3 ans.
Malheureusement derrière cette décision, les autorités cherchent à nous atteindre. Le préfet, le maire de la commune et toutes les autorités étatiques du département s’acharnent contre nous depuis notre installation.
Ils ont tenté de faire résilier notre bail rural en faisant pression sur le propriétaire du terrain, ils nous soumettent à des contrôles incessants et diligentent des dépôts de plainte pour chacun de nos faits et gestes.
A cela s’ajoute une surveillance policière quotidienne avec des bénévoles contrôlés lors de leur arrivée au sanctuaire et des flics en planque partout autour du site.
Rambo a besoin de votre soutien !
Nous vous demandons dans un premier temps d’écrire en masse à la DDPP du 54 pour signifier votre indignation face à cette décision injuste (surtout pas de menaces ni d’insultes svp sinon vos messages ne seront pas pris en compte).
• Adresse postale :
Direction départementale de la protection des populations de Meurthe-et-Moselle
Cité administrative -Bâtiment P
45, rue Sainte-Catherine
CS 84303
54 043 Nancy cedex
• Pour contacter la DDPP, le numéro de téléphone unique du standard est le : 03.57.29.16.20
• Contact mail : [email protected]
N’hésitez pas à en parler autour de vous, à contacter des médias du secteur.
Une pétition est en ligne et nous userons de toutes les voies de recours à notre disposition : https://www.mesopinions.com/petition/animaux/sauvons-rambo-condamnation-mort-injuste/80837
Camarades, aidez-nous à sauver Rambo !
Face à l’Etat, soyons solidaires et ne le laissons pas faire.
MERCI POUR VOTRE SOUTIEN 🔥